Des explosions se sont produites dans une usine classée Seveso à Bergerac, vers 14 heures ce mercredi. Huit blessés dont un grave ont été recensés.
Ce mercredi, plusieurs explosions ont été entendues en provenance d’une usine classée Seveso à Bergerac, en Dordogne. Au total, huit blessés dont un grave ont été recensés et pris en charge par les secours.
Alors que la préfecture indiquait, en fin d’après-midi, que la “situation [était] maîtrisée”, BFMTV.com fait le point sur ce que l’on sait de ces explosions.
Aux alentours de 14 heures, ce mercredi, plusieurs explosions ont été entendues, provenant de l’usine Manuco, située sur le site d’Eurenco. Suite à ces détonations, un incendie s’est déclaré sur le site. Selon la préfecture de Dordogne, les explosions ont plus précisément eu lieu à l’intérieur d’un bâtiment de stockage.
Rapidement, les services de secours et les autorités ont été dépéchées sur place. Au total, 20 policiers, 61 sapeurs-pompiers, 32 véhicules et deux hélicoptères du SAMU ont été mobilisés. “Immédiatement, de nombreux appels [ont afflué] à la mairie de Bergerac, le SDIS m’a appelé pour intervenir. La police municipale est venue boucler le périmètre”, raconte, lors d’un point presse, le maire de Bergerac, Jonathan Prioleaud.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a par ailleurs demandé au préfet d’activer un centre de crise.
D’après un communiqué de la préfecture publié vers 17 heures ce mercredi, la situation est à présent maîtrisée. “Il n’y a plus de risques de propagation”, confirme le sous-préfet lors d’un point presse.
Au total, un blessé grave et sept blessés légers ont été recensés. Tous sont des employés de l’usine. Ils ont pu être acheminés dans différents hôpitaux de la région, notamment grâce aux hélicoptères du SAMU. Ils se trouvaient a priori à l’extérieur du bâtiment où se sont produites les explosions et auraient été touchées par des projections.
Par ailleurs, le “plan blanc” a été déclenché afin de permettre une prise en charge rapide, c’est-à-dire que les tous les moyens en termes logistiques, matériels et de personnel ont été mobilisés pour faire face à la situation.
Tous les employés de l’usine ainsi que les installations sportives non loin de l’usine ont été évacués. Selon le maire de la ville, interrogé en direct sur BFMTV, 35 autres personnes se sont également senties “incommodées” par les fumées provoquées par l’incendie.
“Les familles des employés ont demandé des informations sur les personnes présentes sur le site. On a pu les rassurer au fur et à mesure”, poursuit-il.
Une cellule médico-psychologique a été mise en place par le SAMU de la Dordogne.
L’usine dans laquelle se sont produites ces explosions appartient à l’entreprise Manuco, située sur le site d’Eurenco. Elle produit de la nitrocellulose, un produit utilisé dans la composition des explosifs et des poudres, ce qui explique qu’elle soit classée Seveso.
Si le quartier est pour l’heure toujours sécurisé et qu’une enquête doit être menée pour déterminer les causes des explosions, Jonathan Prioleaud assure que les nouvelles sont plutôt “rassurantes”.
“Le site est très regardé, avec des exercices régulièrement sur site et des pompiers sont sur place. Aujourd’hui on ne peut être que rassurant auprès de la population”, déclare-t-il sur BFMTV.
Le maire ajoute que des réunions sont régulièrement organisées avec la préfecture et la direction du site afin d’y maintenir une vigilance appuyée. “On le fait toute l’année, pas seulement au moment où il y a une explosion”, affirme-t-il.