La propriétaire d’une maison près de Carcassonne a profité des vacances de ses locataires, qui ne payaient plus ses loyers, pour vider leurs affaires. La famille a porté plainte.
“J’ai vidé la baraque.” Maria A. assume la manière forte. Propriétaire d’une maison à Montlegun, près de Carcassonne, dans l’Aude, elle a vidé les affaires de ses locataires qui ne payaient plus leur loyer depuis cinq mois et changé les serrures, rapporte L’Indépendant.
Maria A., qui loue cette maison dans le cadre d’une SCI, prévient ses locataires au mois d’octobre 2021 qu’ils devront quitter le bien au mois de mai. Le bail de trois ans arrivant à son terme. Une durée que les locataires contestent immédiatement, assurant que le délai est de six ans. Ils prennent alors une avocate pour s’opposer à la résiliation du bail. Mais l’audience qui aurait dû permettre de trancher est reportée au 3 octobre prochain.
Mais pour la propriétaire, pas question d’attendre la décision de justice pour un avis d’expulsion, d’autant que ses locataires ont un arriéré de cinq mois de loyer. Le 12 juillet, elle décide de régler la situation par elle-même. Maria A. a pénétré dans sa maison, profitant que ses locataires soient en vacances, a vidé l’intégralité de leurs affaires sur le trottoir, puis changé les serrures. Elle reconnaît un comportement “innommable” afin de protéger “le fruit de son travail de commerçant” et éviter que sa maison ne soit saisie.
“J’ai tout mis sur le trottoir, les gens sont venus se servir, le bruit d’un vide grenier s’est vite répandu jusqu’aux quartiers voisins, quant aux voitures, elles sont chez des épavistes, dont la police a les numéros”, explique-t-elle auprès de nos confrères de L’Indépendant.
Une semaine plus tard, la famille rentre de vacances. “J’ai fait le tour de la maison, j’avais mon fils avec moi, il m’a dit ‘maman on n’a plus rien’., explique la mère de famille à RTL. On a retrouvé des choses de l’intérieur à l’extérieur”. La famille, qui disposait d’un système de vidéosurveillance qui a été arraché. Ils retrouvent des affaires à l’extérieur mais aussi sur Internet alors que des “pilleurs” tentent de les revendre.
Les locataires sont allés porter plainte contre leur propriétaire pour “vol avec effraction”. Pour ces faits, qu’elle “assume” dit-elle, Maria A. encourt jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.
Contactée par BFMTV.com, la famille n’a pas souhaité donner suite à nos sollicitations.