Le restaurant parisien se défend de tout racisme, alors qu’il est mis en cause depuis mercredi par la diffusion d’une vidéo Tiktok, dans laquelle des femmes noires se voient refuser l’entrée.
Le restaurant Manko, dans la tourmente depuis quelques jours, se défend de tout racisme, alors qu’une enquête vient d’être ouverte pour “discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité” contre cet établissement huppé du VIIIe arrondissement de Paris. Mercredi dernier, trois jeunes femmes noires ont dénoncé dans une vidéo Tiktok avoir été recalées à l’entrée alors qu’elles avaient une réservation.
Ce soir-là, les trois femmes sont recalées par l’agent de sécurité car leur tenue est jugée pas appropriée. Sur la courte vidéo, elle apparaissent pourtant habillées en tenue de soirée. Ce lundi, un ancien vigile du Manko assurait sur BFMTV qu’il s’agissait de consignes venant de plus haut, à savoir “des managers”, et dit n’avoir fait qu’appliquer “la politique de l’établissement”.
Des accusations démenties par l’établissement dans une interview au Parisien ce lundi soir. “Les équipes du Manko sont sous le choc”, affirment dans cet entretien Régis Lefebvre, porte-parole du restaurant, et Patrick Klugman, avocat de l’établissement. Selon eux, “l’identité de l’établissement est le brassage. Ce restaurant vit par et pour la diversité”.
“C’est pourquoi le Manko ne peut accepter que, pour se dédouaner, ce vigile professe des accusations vagues et non étayées. Le sujet est trop grave”, poursuivent-ils, demandant à cet ancien employé “d’être conséquent et de révéler l’identité des personnes qu’il accuse”.
“Si d’autres actes ont été commis, les décisions qui devront être prises le seront et aucune responsabilité ne sera écartée”, assurent-ils encore, précisant que “dans les rapports qui sont faits chaque soir, il n’y a jamais eu d’alerte sur de tels faits”.
Quelques jours après la publication de la vidéo et alors que les critiques se multiplient à l’égard du restaurant, ce dernier a présenté ses excuses sur son compte Instagram assurant respecter les valeurs de “l”égalité et de la tolérance”. Le président de l’établissement Tony Gomez, interrogé par BFMTV, assure que c’est un acte isolé et qu’il s’agit d’un “accident”.