A cause d’une mauvaise chute, Marie-Anne Saccomano s’est fracturé le fémur. Elle a porté plainte contre le CHU de Nice, qui a refusé de la garder alors qu’elle faisait part de douleurs importantes.
À 65 ans, Marie-Anne Saccomano vit seule. Lorsqu’elle fait une mauvaise chute, le 11 juin, elle compte donc sur les services d’urgences pour l’aider à soulager sa douleur. Transportée à l’hôpital Pasteur à Nice par les pompiers, un médecin l’informe qu’elle s’est fracturée le fémur gauche, et qu’elle doit être hospitalisée. “J’ai attendu toute la nuit sur un brancard, sans boire, sans manger, sans même un comprimé anti-douleur”, témoigne-t-elle ce vendredi auprès de Nice-Matin.
Le lendemain matin, un autre médecin vient la voir. Mais son calvaire n’est pas terminé: ce dernier lui annonce qu’elle n’a rien et qu’elle va devoir quitter l’hôpital, selon son récit.
“Je leur ai dit que je vivais seule, que je n’y arriverais pas, j’ai supplié le docteur… Mais en deux temps trois mouvements, je me suis retrouvée dans une ambulance”, raconte-t-elle.
La Niçoise rentre donc chez elle. Mais la douleur étant insoutenable, elle est finalement renvoyée quelques jours plus tard aux urgences d’une autre clinique. Là, le verdict est confirmé: Marie-Anne Saccomano a bien une fracture au fémur gauche, rapportent nos confrères de la presse locale.
Immobilisée depuis plusieurs semaines, la sexagénaire se remet lentement de son accident. Mais elle conserve une grande colère en imaginant ce qui aurait pu lui arriver si elle n’avait pas été prise en charge.
“Cela aurait pu être grave. […] Je ne fais pas ça pour l’argent, ni pour embêter ou porter la faute sur qui que ce soit. Mais ils m’ont éjectée de l’hôpital avec une fracture! Je veux que ça se sache, le système de santé publique part à vau l’eau…”, lance Marie Saccomano.
Sollicité par Nice-Matin, l’hôpital se défend en déclarant qu’à première vue, “les examens et les soins adaptés à l’état de la patiente ont bien été prodigués”, assurant qu’il va “se rapprocher de cette patiente pour instruire sa réclamation et lui apporter les réponses aux interrogations qu’elle pourrait avoir sur sa prise en charge.”
Contacté ce vendredi par BFMTV.com, le conseil de Marie-Anne Saccomano, Me Arafat Chkioua, pointe du doigt des cas de figure de plus en plus courants dans le cadre hospitalier. “Ces situations deviennent malheureusement récurrentes à cause de l’état des urgences“, commente-t-il.
Selon l’avocat, qui ajoute s’occuper de plusieurs autres dossiers montrant des défaillances de la part des établissements de santé concernant la prise en charge de patients, “ça présage une dégradation des soins et des hôpitaux.”