Le jeune homme, principal suspect de la tuerie, était revenu habiter dans cette maison il y a quelques semaines seulement.
Douvres se réveille dans l’incompréhension la plus totale. Mercredi, ce village d’un peu plus de 1000 habitants a été le théâtre d’un terrible drame familial après qu’un jeune homme de 22 ans a tué cinq membres de sa famille recomposée dans une maison où il s’est ensuite retranché. Au moment de l’intervention de l’antenne du GIGN de Dijon, qui l’a neutralisé, il était armé d’un fusil, d’un katana, et dissimulé sous des protections individuelles artisanales.
Selon le procureur de Bourg-en-Bresse, “l’auteur des faits aurait souffert de troubles psychiatriques” pour lesquels il était médicalisé. Une enquête pour “homicide volontaire” a été ouverte et confiée à la gendarmerie afin de comprendre le profil du forcené et ses motivations.
A cette avancée des investigations, les enquêteurs cherchent notamment à savoir si le jeune homme a laissé un mot derrière lui pour expliquer les raisons de son geste. Selon des informations du Parisien, il serait revenu habiter dans le village après avoir trouvé un emploi dans un fast-food d’une commune voisine. Des jalousies seraient apparues envers son demi-frère de seulement cinq ans, que son père a eu avec sa belle-mère, qui a péri ce mercredi.
Le caractère instable du forcené a empêché le GIGN de mener à bien les négociations avec ce dernier alors que plusieurs dizaines de représentants de l’ordre cernaient la maison dans laquelle la tuerie s’est déroulée. Au moment de l’assaut, le jeune homme a pointé son arme sur les autorités, ce qui a provoqué une riposte directe.
“Il y a la personnalité et vision du forcené qui rentrent en ligne de compte. Il ne faut pas oublier les homicides-suicides où le mis en cause peut ne pas avoir d’autres issues que sa propre mort”, détaille Marjorie Sueur, experte criminologue et psychologue clinicienne, qui tente de tracer les contours de la personnalité du vingtenaire.
Alors qu’une seconde enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la gendarmerie, concernant les faits d’usage des armes par le GIGN, l’experte criminologue rappelle que si les policiers sont formés pour ces situations, parfois “peu importe le levier utilisé”, le forcené ne se rend pas.
Tenue au secret professionel, la médecin assure ne pouvoir qu’orienter les autorités si jamais l’un de ses patients se retrouvait dans cette situation.
“Je suis tenue au secret professionnel, mais j’éclaire sur les points qui me semblent sensibles pour ramener à la raison. Je leur donnerai les mots à utiliser, car certains peuvent envenimer leur état émotionnel”, conclut-elle.