Les autorités ont perdu la piste de Cédric Taleyne dans le Nord-est de l’Espagne, où il a abandonné sa moto.
Deux semaines plus tard, de nombreuses zones d’ombres subsistent. Le 4 juillet, un homme et une femme qui enseignaient dans un collège des Hautes-Pyrénées ont été retrouvés morts, tués par balles, dans le petit village de Pouyastruc situé à une dizaine de kilomètres de Tarbes.
Depuis, tous les regards sont tournés vers Cédric Taleyne, un homme de 35 ans, par ailleurs réserviste de l’armée et mari de la victime avec laquelle il était en instance de divorce, qui est devenu le principal suspect. Les enquêteurs ont perdu la piste de ce dernier en Aragon, une région du Nord-Est de l’Espagne, où il a abandonné sa moto. Depuis, l’homme dont le profil inquiète n’a plus donné signe de vie.
“C’est potentiellement un homme qui peut survivre, passer plusieurs jours dans des conditions difficiles, Ce qui avait beaucoup inquiété les autorités à l’époque, c’est que cet homme était tireur sportif, et à ce titre, il possédait un certain nombre d’armes et savait potentiellement très bien s’en servir”, détaille Matthias Tesson, journaliste police-justice de BFMTV.
Côté espagnol, la Guardia Civil a levé le dispositif spécial mis en place pour retrouver le trentenaire. En France toutefois, les investigations se poursuivent. Après avoir publié un appel à témoins pour retrouver le suspect, les gendarmes en charge du dossier continuent d’auditionner les proches de Taleyne et les différents témoins du drame. Ce dernier est-il mort ou vivant? Pour l’heure, la justice ne privilégie aucune piste.
Parmi les deux victimes, seul l’homme résidait à Pouyastruc. Ce dernier n’est pas marié, contrairement à la professeure de français. La piste de la rivalité amoureuse est à ce titre étudiée par les enquêteurs.
Les obsèques de la victime féminine ont eu lieu la semaine dernière à Barbazan-Dessus dans le même département. Le frère de la défunte a déclaré lors des obsèques que la famille veillerait sur les enfants de l’enseignante tuée, âgés de deux et cinq ans. Les funérailles de l’autre victime ont eu lieu quelques jours plus tôt dans la plus stricte intimité, selon une proche, à Condom dans le Gers, d’où il était originaire.