La figure des gilets jaunes veut que sa voix soit entendue et demande à ce que “cette histoire arrive au bout”.
“Il faut que toute cette histoire soit tirée au clair”. Peu après l’annonce par le parquet de Paris de l’ouverture d’une enquête contre Éric Coquerel pour harcèlement et agression sexuelle, le camp de Sophie Tissier a rapidement réagi.
L’ancienne figure des gilets jaunes est à l’origine d’une plainte contre le député de La France insoumise, qu’elle avait déposée le 4 juillet dernier. Elle lui reproche un “comportement outrancier, harcelant, offensant” lors d’une soirée en 2014. L’élu, lui, nie tout comportement répréhensible.
Ce mercredi, Sophie Tissier s’est dite satisfaite. “Je porte ce fardeau et les représailles pour avoir osé en parler depuis plus de 8 ans. Je remercie la justice de prendre ça au sérieux. C’est important pour la place des femmes en politique que cette histoire arrive au bout”, a-t-elle déclaré à BFMTV.
“Elle attend que sa voix soit entendue. Elle veut être entendue”, a expliqué de son côté Me Étienne Lesage, son avocat. Selon lui, c’est l’élection d’Éric Coquerel à la tête de la commission des Finances de l’Assemblée à la fin du mois de juin. “Ce qu’elle a ressenti à l’époque est remonté à la surface”, assure-t-il sur notre antenne.
Selon lui, Sophie Tissier s’était plainte du comportement d’Éric Coquerel “à différentes personnalités du Parti de gauche” peu après les faits. “Elle n’a pas été entendue”, explique-t-il.
Cette affaire met en effet en difficulté La France insoumise. Le mouvement est critiqué pour sa gestion en interne des accusations de violences sexuelles, notamment dans le cas de l’affaire Taha Bouhafs. Jean-Luc Mélenchon a lui-même récemment reconnu que “la situation n’est pas satisfaisante“, en assurant par ailleurs qu’Éric Coquerel “n’est coupable de rien du tout”.