En juin, sept femmes accusaient le youtubeur spécialisé dans la vulgarisation scientifique, connu sous le pseudo “DirtyBiology”, de viol, de violences sexuelles et psychologiques. La plainte a été déposée le 30 juin.
Après avoir été mis en cause par sept témoignages différents, le youtubeur Léo Grasset, alias “DirtyBiology”, est visé par une plainte pour “harcèlement sexuel”, rapporte Mediapart ce mardi. En juin, le site d’informations avait publié les récits de jeunes femmes disant avoir été victimes de viol, de violences sexuelles et psychologiques de la part du jeune homme, connu pour ses vidéos de vulgarisation scientifique.
C’est l’une d’entre elles, Clothilde Chamussy, qui a décidé d’aller porter plainte le 30 juin dernier à Neuville-sur-Saône, dans le Rhône, après avoir reçu de nombreux soutiens.
“C’est aussi pour encourager les autres femmes à le faire que j’ai déposé plainte”, témoigne-t-elle auprès de nos confrères. “Je voulais depuis longtemps qu’il y ait une enquête judiciaire qui s’ouvre, que d’autres personnes soient interrogées.”
Également créatrice de contenus sur YouTube, auteure de vidéos de vulgarisation scientifique, celle-ci déclare auprès des gendarmes que dès leur première rencontre, Léo Grasset se serait permis de commenter son travail en ces termes: “J’ai vu ta chaîne, c’est du bon boulot pour une femme.” Remarque qui s’ensuit de plusieurs avances très insistantes, raconte la youtubeuse.
“Je te toucherais bien les fesses mais on n’est pas assez amis”, lui aurait-il dit, proposant dans la foulée un rapport sexuel.
Par ailleurs, rapportent nos confrères, dans sa plainte, Clothilde Chamussy fait état du climat sexiste qui régnait lors de l’enregistrement de l’émission “Le Vortex”, créée par le youtubeur. Ce dernier aurait profité de l’occasion pour traiter la jeune femme de “gros sac à foutre” et pour lui poser des questions extrêmement intimes.
Contactés par Mediapart, les avocats de Léo Grasset déclarent que leur client “conteste tout harcèlement sexuel“. “Il ne souhaite pas s’exprimer dans la presse sur ces allégations et, comme déjà indiqué, se tient à l’entière disposition de l’autorité judiciaire”, poursuivent-ils.