L’avocat des propriétaires de Jacquie et Michel dénonce des plaintes “instrumentalisées” par des associations féministes après la mise en examen du propriétaire démissionaire du site notamment pour “complicité de viol”.
“Dans la procédure, il y a des mensonges”. L’avocat des propriétaires du site Jacquie et Michel prend la parole ce mardi matin sur BFMTV pour, dit-il, “mettre fin à une opération de fake news et d’intox sur Jacquie et Michel et sur son ancien propriétaire”. Une prise de parole plus de deux semaines après des mises en examen notamment pour “complicité de viol” dans ce dossier.
Michel Piron, le propriétaire démissionnaire du site pornographique, et quatre autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une procédure, lancée en juillet 2020 par le parquet de Paris, pour des faits de viols et de proxénétisme, et qui compte sept plaignantes. Selon l’accusation, Michel Piron était au courant des faits de viols dénoncés par l’une de ces femmes, des faits qui remontent à 2013.
“Aujourd’hui, lorsqu’une actrice pornographique ou une femme dépose plainte pour viol, on ne peut plus rien dire. On prend sa parole comme parole d’évangile qui fait office d’accusation et de condamnation, ça ne peut plus durer”, dénonce Me Nicolas Cellupica, avocat du groupe Arès, présidé par Michel Piron et détenteur du site pornographique.
“Je peux dire aujourd’hui en toute sérénité et avec le plus grand calme que ces actrices mentent et sont des calomnieuses.”
Lucie*, l’une des plaignantes, a raconté à BFMTV les conditions dans lesquelles elles a dû travailler, ayant recours à cet emploi pour rembourser des dettes. On lui avait promis 1000 euros et l’anonymat. “Je me suis retrouvée à faire des journées de demi-tournage pour un peu plus de 200 euros, entre chaque prise je leur disais ‘je ne peux pas, c’est douloureux, ça fait mal’, plus je disais ça et plus ils y allaient”, témoigne-t-elle. Son nom a été diffusé ainsi que son âge et son adresse par le site.
Selon le conseil des propriétaires de Jacquie et Michel, il n’y a eu aucun problème de “consentement sur les tournages et qui serait visible sur le tournage”.
“Ces femmes sont adultes, consentantes et vaccinées”, martèle-t-il estimant que ces femmes “ont regretté d’avoir tourné des films pornographiques parce que derrière elles se sont faites licencier, elles ont perdu la garde de leur enfant ou elles ont subi un divorce violent”.
Pour Me Cellupica, les plaignantes ont été “instrumentalisées” par les associations féministes, estimant que “le dossier était quasiment vide”. “Je suis pour la libération de la parole des femmes, je suis pour que ces dysfonctionnements apparaissent mais encore faut-il que ces dysfonctionnements remontent jusqu’aux oreilles de Jacquie et Michel, ce qui n’a jamais été le cas.”
Au total, quatre personnes ont été mises en examen dans ce dossier. Outre Michel Piron, qui a depuis démissionné de son poste de directeur de Jacquie et Michel, trois autres personnes sont poursuivies pour “viol”, “complicité de viol”, “proxénétisme en bande organisée” et “traite d’être humain en bande organisée”. Il s’agit de comédiens, de réalisateurs âgés de 33, 49 et 75 ans. L’un d’eux est également mis en examen pour complicité de viol avec acte de torture et de barbarie. Il a été placé en détention provisoire.
* Le prénom a été modifié