Deux enseignants d’un collège de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, ont été tués par balle lundi en fin de journée. L’auteur présumé, activement recherché, est toujours en fuite.
Un homme et une femme qui enseignaient dans un collège des Hautes-Pyrénées ont été tués par balle lundi en fin de journée à Pouyastruc, petit village situé à une dizaine de kilomètres de Tarbes.
L’auteur présumé des tirs est toujours en fuite, la police le recherche activement. BFMTV.com fait le point sur ce que l’on sait de ce double homicide.
Aux alentours de 18h30, lundi, un habitant de Pouyastruc remarque la présence d’une femme à même le sol dans la rue. En s’approchant, il s’aperçoit que celle-ci gît, nue, dans son sang.
Il prévient alors les gendarmes, dont les investigations les mèneront à découvrir, dans une maison située quelques mètres plus loin, le corps sans vie d’un homme. Quelques minutes après avoir été découverte par les forces de l’ordre, la jeune femme décède également de ses blessures.
Les deux victimes étaient enseignants au collège Desaix, à Tarbes. La jeune femme, Aurélie, âgée de 32 ans, était professeure de Français tandis que l’homme, Gabriel, 55 ans, enseignait l’éducation physique.
Originaire du Gers, ce dernier était connu pour ses exploits sportifs. Il avait remporté le championnat du monde junior de bobsleigh, avant de représenter la France aux Jeux olympiques d’hiver d’Albertville en 1992 et à ceux de Lillehammer, en Norvège, en 1994.
D’après les premiers éléments de l’enquête, la piste terroriste a rapidement été écartée. L’homme comme la femme sont morts après avoir été touchés par des tirs d’arme à feu. Une autopsie doit être effectuée mercredi.
D’après l’AFP, une cellule de soutien a été mise en place au sein du collège Desaix. Le drame s’est par ailleurs produit le soir d’un bal organisé dans l’établissement pour les élèves de 3ème.
À la suite de cette découverte macabre, la gendarmerie a débuté une enquête de proximité, interrogeant le voisinage. Sur le terrain, une soixantaine de gendarmes ont été déployés afin de retrouver la trace de l’auteur, qui a pris la fuite. Selon des témoins, ce dernier s’est enfuit à moto.
Le “plan Épervier”, déployé lorsqu’une personne est activement recherchée, a été déclenché lundi. L’enquête ouverte par le parquet de Tarbes pour “double homicide” a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes, ainsi qu’à la section de recherche de Toulouse.
Des deux victimes, seul l’homme résidait à Pouyastruc. Ce dernier n’est pas marié, contrairement à la professeure de français. La piste de la rivalité amoureuse est à ce titre étudiée par les enquêteurs, son compagnon n’ayant pas été retrouvé.
Dans ce cas, le suspect serait bien le conjoint d’Aurélie, âgé lui aussi d’une trentaine d’années, avec qui elle avait deux enfants. Le couple était en instance de séparation. De son côté, le procureur n’a pas souhaité communiquer sur l’identité du suspect pour ne pas contrarier les recherches.
“Réaction de tristesse et de compassion pour les familles des enseignants, les collègues et les élèves”, a indiqué Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, décrivant auprès de l’AFP ce mardi un “fait divers affreux”.