Plusieurs parents menacent de retirer leur enfant de l’établissement si le professeur est maintenu dans ses fonctions.
“Nous demandons que ce monsieur n’intègre pas l’école de nos enfants.” A l’école privée Sainte-Anne/Sainte-Croix du Mans, dans le département de la Sarthe, bon nombre de parents d’élèves sont bien décidés à faire entendre leur colère. En question, la présence à la rentrée prochaine d’un instituteur qui sera en charge d’une classe de CE2/CM1, et qui surtout a été condamné en mai 2021 pour des faits de violences sur des élèves survenus entre 2014 et 2018.
Comme le précise Ouest-France, qui se fait l’écho de la gronde, l’homme a été condamné pour avoir soumis ses élèves à des sévices, violences ou autres humiliations. Dans le détail, le quotidien régional souligne qu’un élève aurait été enfermé dans un placard et que d’autres ont dû porter un crucifix en salle de classe.
Alors, face à cette situation, les parents d’élèves, qui devraient être reçus ce jeudi par la direction de l’établissement scolaire, ont décidé de s’organiser et le collectif “Protégeons nos enfants” a été créé.
“Cet homme a été condamné pénalement pour des agissements commis sur des enfants. Nous trouvons donc inconcevable qu’il retourne auprès d’enfants. Nous demandons qu’il lui soit proposé un autre poste à l’écart des élèves”, fait valoir une mère de famille, qui assure vouloir “protéger nos enfants.”
Toujours auprès de Ouest-France, plusieurs personnes interrogées envisagent de retirer leur enfant de cette école si l’homme est maintenu dans ses fonctions.
“Si cet instituteur reste, alors mes filles changeront d’école. Elles iront dans le public”, assure une mère de famille, rejoint par une seconde qui se dit “en colère.” “Nous voulons pouvoir garder toute confiance dans les équipes en place. Alors, moi aussi je suis prête à retirer mes enfants de cet établissement”, lance-t-elle.
Pour plusieurs d’entre eux, la solution est de continuer de se faire entendre et, pourquoi pas, la mise en place d’autres moyens de pression.
“Il faut que nous soyons tous prêts à retirer nos enfants de cette école si la nomination de ce monsieur est maintenue. S’il est là en septembre, et s’il se passe le moindre incident avec un enfant, nous porterons plainte contre le diocèse pour mise en danger de la vie d’autrui. Car le diocèse sait que cet homme peut être violent”, menace-t-elle.
Du côté du diocèse justement, on cherche à tempérer. Contacté par Ouest-France, Éric Martinez, directeur diocésain, admet que “la situation est compliquée.”
“Je ne sous-estime pas les inquiétudes de ces parents et je les rencontrerai jeudi pour écouter leurs demandes puis le reste dépendra du rectorat”, assure-t-il, rappelant que le diocèse n’est pas responsable du recrutement. “Ils sont employés par l’État”, conclut-il.