Le tribunal d’Evry a accepté ce lundi la demande de remise en liberté conditionnelle de l’ancien maire de Levallois-Perret, incarcéré depuis février à Fleury-Mérogis. Il purgeait une peine de trois ans d’emprisonnement pour fraude fiscale et devrait sortir mercredi.
L’ancien baron des Hauts-de-Seine trépignait. Incarcéré depuis février à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), Patrick Balkany réclamait une remise en liberté conditionnelle. Le tribunal d’application des peines d’Evry a décidé ce lundi d’accepter cette demande. Selon son avocat, il sortira de prison mercredi. Lors d’une audience à huis clos, dans les murs de la prison, le 19 mai, le parquet s’était pourtant opposé à cette remise en liberté. Pour les magistrats, Balkany «manifeste toujours son opposition au principe de sa condamnation, en dépit de son caractère définitif, ce qui augure mal du respect de la mesure d’aménagement de peine sollicitée».
«Dette fiscale de quatre millions d’euros»
Par ailleurs, toujours selon le parquet, l’ancien élu Les Républicains «ne justifie, au plus, que du paiement d’une somme totale de 7 000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s’élève à plus de quatre millions d’euros». Les avocats de l’ancien député des Hauts-de-Seine arguaient, eux, que leur client avait «déjà exécuté vingt mois sous écrou». «Il a 73 ans et souhaite profiter du temps qu’il lui reste en famille», ont-ils déclaré. L’administration pénitentiaire, elle, avait émis un avis favorable, selon le Parisien, Balkany ne faisant l’objet «d’aucun compte rendu d’incident» et serait «respectueux des personnels».