Un agent de sécurité a été tué ce lundi 23 mai à la suite d’une rixe dans l’enceinte de l’ambassade du Qatar à Paris, dans le 8e arrondissement. Le motif de l’agresseur, qui ne portait aucune arme, demeure inconnu.
Stupeur à l’ambassade du Qatar à Paris. Ce lundi 23 mai au matin, un vigile a été agressé et tué dans l’enceinte de la représentation diplomatique du Qatar, située près de la place de l’Etoile, rue de Tilsitt, dans le 8e arrondissement de la capitale. Un suspect a été interpellé.
«Par un crime odieux et injustifié, un agent de sécurité de l’Ambassade du Qatar à Paris a été tué ce lundi matin. Les forces de l’ordre ont rapidement interpellé le suspect et ouvert une enquête», a confirmé l’ambassade du Qatar en France sur Twitter.
Dans un autre tweet, l’ambassade a déclaré attendre les résultats de l’enquête et présenter «ses plus sincères condoléances» à la famille de la victime.
UNE AUTORISATION POUR INTERVENIR DEMANDÉE PAR LES POLICIERS
Selon un rapport d’intervention que la rédaction de CNEWS a pu consulter, les policiers ont été appelés à 6h30 pour une rixe dans l’ambassade. A leur arrivée sur les lieux, ils ont vu un individu frapper et essayer d’étrangler un autre homme.
L’ambassade étant considérée comme un territoire étranger, ils ont dû solliciter une autorisation écrite de l’ambassadeur pour intervenir. Le temps de l’obtenir et de la transmettre à leur hiérarchie, vingt-cinq minutes se sont écoulées.
Pendant ce temps, l’agresseur a menacé les policiers : «Si vous rentrez, vous ne ressortirez pas vivant. C’est pour venger mes frères, je ne ressortirai pas d’ici vivant». Les mots «Allah Akbar» ont également été prononcés, toujours selon les informations de CNEWS.
A 7h28, les policiers sont intervenus et ont interpellé l’agresseur. Il n’avait ni arme à feu ni arme blanche et a été contrôlé positif à la cocaïne. Il portait sur lui une carte d’identité appartenant à un homme né en 1984 à Elbeuf (Seine-Maritime).
«Les circonstances du décès du vigile sont encore à déterminer précisément», a indiqué de son côté le parquet. Tout comme le motif de l’agression, qui demeure inconnu. La brigade criminelle a été saisie pour homicide volontaire.
En fin de matinée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenu à assurer «l’ambassadeur de son soutien et de notre détermination à garantir la sécurité des emprises diplomatiques en France».