Trois cas confirmés de variole du singe ont été enregistrés en France , selon un communiqué de Santé publique France qui a été publié cette nuit. L’organisme ne donne pas davantage de précisions.
″À ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique”, précise Santé publique France.
Cette dernière ajoute également que “le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe” et que la surveillance pérenne de cette maladie appelée en anglais “Monkeypox” passe dans l’hexagone par “le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé”.
Des cas avérés ou présumés de ce virus ont été recensés dans plusieurs pays européens – Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Suède – ainsi qu’au Canada et aux États-Unis – une propagation « inhabituelle » selon les experts. Au Maroc, trois cas suspects ont également été découverts, pour la première fois dans le royaume.
Cette maladie virale, rare en Europe, s’observait jusqu’ici principalement dans le centre et l’ouest de l’Afrique. Le virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, d’où son nom.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), qui a rendu, lundi, sa première évaluation depuis l’apparition inhabituelle de dizaines de cas en Europe et en Amérique du Nord, conclut, de son côté, que, « pour la population en général, la probabilité de contagion est très faible ». L’agence apporte toutefois une nuance à cette estimation rassurante. « La probabilité de transmission du virus en cas de contact proche, par exemple durant des rapports sexuels avec des personnes ayant plusieurs partenaires, est considérée comme élevé », souligne le CEPCM.
Au Royaume-Uni, le gouvernement dit prendre le sujet « très au sérieux ». Le pays enregistre chaque jour de nouveaux cas de la maladie variole du singe, a fait savoir, dimanche, une responsable de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). La semaine dernière, vingt malades avaient été recensés et un nouveau bilan sera publié, lundi, « avec les chiffres du week-end », a précisé la chercheuse Susan Hopkins à la BBC.