Face à l’absence de sanitaires pour les femmes dans les trains, le réseau pour l’égalité femmes/hommes du groupe SNCF a proposé une idée pour le moins inatendue aux cheminotes, déclenchant l’indignation de la Confédération générale du travail.
«Chères conductrices, dans la continuité de nos entretiens de l’année dernière sur le sujet de l’accès aux sanitaires pour les conductrices, notre ambassade aimerait mettre en expérimentation la culotte menstruelle […]».
C’est le message reçu par des conductrices, qui ont cru dans un premier temps à une mauvaise plaisanterie de l’«Ambassade Rail Mixity Europe», extension de SNCF Mixité et anciennement connue sous le nom de SNCF au féminin.
Pour la CGT, la direction de la société nationale des chemins de fer français «utilise un féminisme de façade pour ne pas améliorer les conditions de travail des femmes et réaliser de nouveaux gains de productivité».
UNE EXPÉRIMENTATION DURANT SIX MOIS
Un projet dénoncé par les syndicats, qui estiment que «ne pas pouvoir les satisfaire au travail dans des conditions d’hygiène optimales, des lieux adaptés, sécurisés, accessibles et des organisations de travail qui en tiennent compte est une atteinte aux droits humains, à la dignité, mais aussi à la santé et impacte les conditions de travail», et qui serait en réalité une solution pour palier ce que la direction refuse obstinément pour des questions de coût.
Comme indiqué sur le mail reçu par ces femmes, l’expérimentation de ces culottes lavables devrait durer environ six mois.