Selon BFMTV, La France insoumise a ouvert une enquête interne au sujet de Taha Bouhafs. Au moins trois personnes ont témoigné contre le jeune homme. Il est accusé de harcèlement sexuel et de violences sexuelles.
“Pour le moment, ce sont uniquement des témoignages en interne”, indiquent nos confrères qui précisent que les trois personnes “n’ont pas formellement déposé plainte”. D’après BFMTV, dimanche soir, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, aurait décidé de “débrancher” Taha Bouhafs, candidat pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) aux législatives.
Le comité de suivi de LFI contre les violences sexuelles et sexistes confirme cet après-midi avoir été saisi après un témoignage accusant le journaliste militant Taha Bouhafs, qui a retiré mardi sa candidature aux législatives à Venissieux. « Le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, mis en place au sein de la France insoumise, a bien été saisi » samedi « d’un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs », écrit le comité dans un communiqué, confirmant pour partie des informations révélées par BFMTV.
« Une procédure a été enclenchée immédiatement au sein de la France insoumise », et Taha Bouhafs « a été confronté » lundi « aux accusations dont il faisait l’objet », précise le comité. L’intéressé « a fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture », « avant même la fin de procédure interne », après s’être vu signifier que La France insoumise « pouvait être amenée à ne pas l’investir », « en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution ».
Taha Bouhafs, journaliste controversé de 25 ans, avait annoncé mardi matin qu’il retirait sa candidature aux législatives à Vénissieux (Rhône), dénonçant des « attaques sans précédent » contre lui. « J’ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer », écrivait-il alors sur Twitter.
« J’ai été soutenu, pas assez pour tenir, mais assez pour être reconnaissant. (…) Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé mais je n’y arrive plus », concluait celui qui disait vouloir défendre « les préoccupations d’une France qui ne se sent pas représentée ». Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon avait alors dénoncé « une meute (qui) s’est acharnée contre lui » avec « menaces de mort et mises en cause publiques quotidiennes ». « Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire », avait-il ajouté.