En marge de la manifestation du 1er-Mai dimanche, à Paris, un feu de palettes a été allumé rue Alexandre-Dumas (11e). Un pompier intervenant sur l’incendie a été agressé par une manifestante, qui souhaitait visiblement l’empêcher d’éteindre les flammes. L’homme a porté plainte.
Selon les informations de CNEWS, le pompier a déposé plainte contre X, d’abord contre un groupe de plusieurs personnes qui s’en sont pris à lui, puis contre la femme qui l’a agressé ensuite.
Sur les images diffusées par les chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux, on peut voir le soldat du feu diriger sa lance à eau sur l’incendie lorsqu’une femme vient le bousculer et tente de la lui arracher, avant de frapper deux fois son casque.
«Cela suffit ! Honte à la sauvagerie», ont immédiatement réagi les sapeurs-pompiers de Paris sur Twitter. Dénonçant une «nouvelle agression» «incompréhensible», ils soulignent que les soldats du feu, «dans l’exercice de leurs fonctions», sont chargés de «protéger les personnes, les biens de la Cité» et d’assurer «le bon déroulement de la manifestation».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir que la femme suspectée de l’agression faisait partie des 45 interpellations effectuées à la suite des violences en marge du cortège. Elle a été placée en garde à vue à la suite de son arrestation.
UNE ENQUÊTE OUVERTE
Une enquête a été ouverte des chefs de violences sur personne chargée d’une mission de service public, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion. Elle a été confiée au Service de l’Accueil et de l’Investigation de proximité du 20e arrondissement de Paris (SAIP 20).
Le président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Grégory Allione, a demandé à ce que celle-ci «soit punie», tandis que la préfecture de police, de son côté, a condamné «fermement» cette «scandaleuse attaque».
A Paris, la manifestation du 1er-Mai a été marquée par des affrontements entre casseurs et forces de l’ordre, tout au long de son parcours. Du mobilier urbain a été dégradé, des poubelles incendiées et une dizaine d’enseignes bancaires, agences immobilières ou sociétés d’assurance ont été saccagées.