La Chine affirme avoir détecté le premier cas de grippe aviaire H3N8 chez l’homme, mais les autorités sanitaires assurent que le risque de transmission entre humains est faible.
La souche H3N8 est connue pour infecter les chevaux, les chiens et les phoques, mais n’avait pas encore été détectée chez l’homme. Le ministère chinois de la Santé a déclaré mardi 26 avril qu’un garçon de quatre ans, vivant dans la province du Henan (centre), avait été testé positif à la souche H3N8 après avoir été hospitalisé début avril pour une fièvre et d’autres symptômes. La famille du malade élève des poulets et vit dans une zone peuplée de canards sauvages.
Le garçon a été infecté directement par les oiseaux, a indiqué le ministère de la Santé, ajoutant que les tests effectués sur les personnes proches du malade n’ont révélé «aucune anomalie». Toujours selon le ministère, le cas du garçon résulte d’une «transmission interespèces ponctuelle» et «le risque de transmission à grande échelle est faible». Il a néanmoins appelé à ne pas s’approcher des oiseaux morts ou malades et de consulter en cas de fièvre ou de symptômes respiratoires.
Les cas de transmission de grippe aviaire entre humains sont extrêmement rares. Les souches H5N1 et H7N9, détectées respectivement en 1997 et 2013, ont été les principales à l’origine des cas humains de grippe aviaire, selon les Centres américains de contrôle et prévention des maladies (CDC). Selon une étude américaine publiée en 2012, la souche H3N8 aurait entraîné des pneumonies mortelles chez plus de 160 phoques le long des côtes américaines l’année précédente.