Un conseiller municipal RN de Compiègne a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour “atteinte à l’intimité de la vie privée”, après avoir filmé des images suggestives d’une adolescente à son insu, a-t-on appris auprès du parquet. Jugé lundi lors d’une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), cet élu, Jean-Marc Branche, a également été condamné à une amende de 500 euros, a précisé le parquet, confirmant une information du Parisien.
La justice lui reprochait “deux vidéos, filmées en août 2020, et découvertes courant 2022” par la mère de l’adolescente, qui faisait à l’époque partie de son entourage, “dans la mémoire d’un vieux téléphone qu’il n’utilisait plus”, a expliqué à l’AFP la procureure de la République de Compiègne, Marie-Céline Lawrysz.
La première vidéo montre “une jeune fille assise, en short”, dont “on voit le haut de la cuisse” et la naissance des fesses, a poursuivi la procureure. Dans la seconde, la caméra filme “l’entrejambe de la jeune fille, qui est, on suppose, en mini-jupe, avec les jambes un peu écartées, mais on ne voit pas le sexe”, a-t-elle précisé. La victime “avait à l’époque entre 14 et 15 ans”.
Lorsque la mère lui a demandé des explications, “il ne se souvenait absolument pas. Il se souvenait avoir pris une vidéo”, mais assurait “ne l’avoir jamais regardée” et “ne comprend d’ailleurs pas pourquoi il l’avait conservée”, a dit Marie-Céline Lawrysz. “La première chose qu’il fera avant même qu’elle ne dépose plainte, c’est aller voir un médecin. Il est aujourd’hui suivi par un psychiatre et un psychologue, pour tenter de comprendre pourquoi il a capté ces deux vidéos”.
Jean-Marc Branche “n’a pas d’explication. Il a expliqué qu’il n’avait pas d’attirance pour cette jeune fille”. Entendue par les enquêteurs, la jeune femme a assuré qu’il ne l’avait jamais agressée.