Vendredi 15 avril, une enseignante d’un collège de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été agressée en plein cours par l’un de ses élèves de 4e.
Pendant la classe, la professeure a demandé à un élève de quitter la salle. Furieux, l’adolescent a dans un premier temps refusé de partir, avant de se lever et d’asséner plusieurs coups à l’enseignante. Ce sont ses camarades qui ont mis fin à son déchaînement de violence.
La professeure a été transportée à l’hôpital à la suite des faits et a déposé plainte. L’élève, inconnu jusqu’à alors pour des actes de violences, a été placé en garde à vue. Le collège envisage des sanctions à son encontre.
Un préavis de grève a été déposé par les syndicats du collège Gisèle-Halimi pour la journée de mardi 5 avril.
Pour le personnel de l’établissement, une telle agression n’est pas surprenante. «Cet incident n’est en rien un phénomène isolé. Il est le symptôme d’une situation qui se dégrade dramatiquement ces dernières années, essentiellement en raison d’un manque de moyens et de personnels», expliquent les enseignants dans un communiqué.
Ils pointent également le refus du rectorat de Créteil de revoir le classement du collège, actuellement REP (Réseaux d’éducation prioritaire). «Au lieu de cela, le rectorat prévoit une énième fermeture de classe pour la rentrée prochaine : les effectifs explosent. Certains collègues, absents depuis plus de six mois, ne sont toujours par remplacés : les élèves en pâtissent», soulignent-ils.