« Ce qui existe aussi dans [certains] quartier, ne soyons pas naïfs, ce sont des jeunes filles qui ne voudraient pas avoir de voile. » Ces propos ont été tenus par Emmanuel Macron, vendredi 15 avril, sur le plateau de France Info. Le président-candidat s’est retrouvé face à Sara El Attar, présidente de l’association Hashtag Ambition à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), qui a pour ambition d’encourager les jeunes dans différents projets. Cette dernière l’a poussé à rappeler sa position sur cette question épineuse. « Et il y a des quartiers où elles enlèvent [leur voile] dès qu’elles quittent » ce quartier, a ensuite assuré l’actuel locataire de l’Elysée. Et d’ajouter : « Toutes ces situations existent. »
Toujours au micro de la radio nationale, le chef de l’Etat a ensuite tenu à souligner que le voile n’était « pas une obsession » pour lui, mais plutôt le « symptôme d’une tension qu’il y a dans la société ». Après quoi, il a martelé ces quelques mots, pour étayer son raisonnement : « J’ai toujours été très clair. La laïcité, c’est la possibilité de croire ou de ne pas croire. J’ai défendu en 2017 le statu quo. Je n’ai pas changé les règles. » Quelques instants plus tard, le président de la République a assuré avoir « essayé de séparer les problèmes » pendant son quinquennat. Autrement dit, en s’assurant d’une part « que nos compatriotes dont la religion est l’islam puissent la vivre de la manière la plus apaisée possible », tout en veillant à ce que d’autres personnes, dans le même temps, ne « déforment » par cette religion, par exemple en déscolarisant les jeunes filles ou en assurant que l’égalité hommes-femmes n’est pas une réalité. Et Emmanuel Macron de conclure au sujet de ces derniers : « On s’attaque à ces gens-là. »