Une mère et ses quatre enfants âgés de 3 à 12 ans ont été retrouvés morts dans un appartement de Grenoble vendredi soir, ont rapporté samedi la police et le parquet, privilégiant la thèse d’infanticides suivis d’un suicide de la mère.
« A 22h14 (vendredi), les pompiers ont avisé les services de police qu’ils étaient entrés dans un appartement » situé dans le quartier de La Villeneuve, dans le sud de Grenoble, suite à des signalements concernant des personnes qui ne répondaient pas aux appels, a indiqué le procureur adjoint de Grenoble Boris Duffau.
Sur place, les pompiers ont découvert « dans un appartement insalubre cinq corps en décomposition », a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agit de quatre enfants âgés de 3, 8, 10 et 12 ans et d’une femme de 39 ans.
Selon le parquet, les corps ont tous été retrouvés dans la même pièce de l’appartement. Les quatre enfants, trois garçons et une fille, étaient tous allongés sur le matelas d’une mezzanine et le corps de la mère était situé sous celle-ci.
A ce stade, indique M. Duffau, l’hypothèse privilégiée par les enquêteurs est celle du « meurtre des enfants suivi du suicide de la mère, sans que l’on en connaisse encore le motif ». « Mais toute autre hypothèse ne peut être exclue » par les enquêteurs de la Sûreté départementale de Grenoble, a-t-il ajouté.
Des autopsies seront réalisées lundi matin afin de déterminer les causes des décès et d’autres expertises, notamment toxicologique, sont prévues, a encore précisé M. Duffau.
Dans la matinée samedi, une source policière avait indiqué à l’AFP que ces décès pourraient avoir été causés par l’« absorption de médicaments dangereux ».
Selon les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs, la mère a été vue par des voisins pour la dernière fois la semaine du 14 février.
Celle-ci vivait seule avec ses enfants alors que leur père, âgé de 37 ans, est actuellement incarcéré en exécution d’une peine d’emprisonnement dont le motif n’a pas été précisé par le parquet.
Il n’a bénéficié d’aucune permission depuis son incarcération, en avril 2021, et n’a reçu aucune visite au parloir, rapporte encore le parquet, précisant que vu la gravité des faits, l’administration pénitentiaire avait « mis en place un protocole spécifique d’accompagnement destiné à prévenir tout acte suicidaire de l’intéressé ».