Le conflit peut-il dégénérer jusque dans l’espace ? Dès le premier jour de l’offensive russe, jeudi 24 février, le bouillonnant patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, s’est montré menaçant. Et glaçant.
Le président américain Joe Biden avait averti Moscou des conséquences des sanctions sur le programme spatial russe. La réponse de Moscou a rapidement fusé :
“Si vous bloquez la coopération avec nous, qui sauvera l’ISS d’une désorbitation incontrôlée et de sa chute aux États-Unis ou en Europe ?” a demandé Dmitri Rogozine.
La menace n’est même pas voilée : brusquement, la Station spatiale internationale devient otage du plus violent conflit affectant l’Europe depuis les guerres en ex-Yougoslavie.
Elle abrite actuellement sept astronautes (quatre Américains, deux Russes et un Allemand).