Après avoir campé aux portes de la capitale, des milliers d’opposants au pass vaccinal venus en convois de toute la France commençaient à rejoindre Paris samedi matin.
Ils viennent dans le but de manifester malgré l’interdiction par la préfecture de police, déterminée à empêcher tout blocage. Plus de 150 procès-verbaux ont déjà été dressés.
Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Emmanuel Macron et de « gilets jaunes », le mouvement s’est constitué sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa.
Les voitures, camping-cars et camionnettes partis de Nice, Lille, Strasbourg, Vimy (Pas-de-Calais) ou Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) se sont remis en mouvement samedi matin, après s’être arrêtés la veille non loin de Paris.
Plusieurs centaines de véhicules avaient rejoint le périphérique vers 10h00, où les policiers procédaient à des verbalisations pour « participation à une manifestation non-autorisée », selon la préfecture de police de Paris, qui a comptabilisé 151 PV en milieu de matinée.
Selon des messages consultés par l’AFP, certains convoyeurs veulent devenir « une masse de véhicules impossible à contenir par les forces de l’ordre à moins que ces dernières ne bloquent elles-mêmes les axes principaux de la capitale ».
« De fait, face à plusieurs milliers de véhicules capables d’être à l’arrêt comme en mouvement, quelques dizaines de dépanneuses ne pourraient pas faire grand-chose », poursuit l’un des messages.
Près de 7.200 policiers et gendarmes ont été déployés » pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules », selon la PP.
Le préfet de police Didier Lallement a « créé un certain nombre de fourrières provisoires qui (…) permettront avec plusieurs dizaines de véhicules de remorquage de mettre fin à tout blocage », a-t-il déclaré. Des blindés de la gendarmerie ont aussi été déployés dans la capitale, une première depuis les manifestations des « gilets jaunes » fin 2018.
Le Premier ministre Jean Castex a promis d’être inflexible face au mouvement. « S’ils bloquent la circulation ou s’ils tentent de bloquer la capitale, il faut être très ferme », a-t-il insisté sur France 2.