A la mi-journée, le porte-parole Gabriel Attal a été interrogé sur les propos tenus par Emmanuel Macron sur les non-vaccinés dans une interview au Parisien. “Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie des soignants, des commerçants, des théâtres, des cinémas, des personnes âgées qui vivent dans la solitude et la peur de l’épidémie ? Ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins”, a déclaré Gabriel Attal en précisant “les propos du président de la République me semblent très en deçà de la colère d’une grande partie des Français”.
“Electrochoc” pour le gouvernement, indignité pour ses opposants: en disant vouloir “emmerder” les non-vaccinés, Emmanuel Macron a déclenché un tumulte qui grossit mercredi, forçant au passage les oppositions à préciser leur avis sur le pass vaccinal débattu à l’Assemblée.
“Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie”, clame le chef de l’Etat dans un entretien au Parisien mardi. “Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen”, a-t-il ajouté.
La tempête politique sévit au coeur de la 5e vague d’épidémie de Covid-19, et en plein examen tendu du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Les débats, qui avaient été suspendus une première fois dans la nuit de lundi à mardi après un vote à main levée salué par les oppositions, avaient finalement repris mardi soir.
Les députés étaient alors parvenus à s’accorder sur l’épineuse question du pass vaccinal pour les mineurs, repoussé de 12 à 16 ans pour les sorties scolaires et activités péri et extrascolaires (mais pas pour les “activités privées” comme aller au restaurant).