Karine n’a pas eu d’autre choix. Juste avant Noël, pendant près d’une semaine, l’habitante d’une ancienne maison ouvrière dans la commune de Lelièvre, dans le nord de la France, a dû passer ses nuits dans sa Peugeot 306 avec son chien. Une décision loin d’être prise de gaieté de cœur. S’il a dû se résoudre à découcher dans sa voiture, c’est car sa maison propre et coquette est devenue le QG… de rats.
« Il y en avait partout ! », raconte-t-elle à La Voix du Nord. Si elle a contacté son bailleur, le CCAS (le centre communal d’action sociale) ou encore la mairie, rien n’a été fait immédiatement. « Même si j’essayais de ne plus y penser, les rats faisaient tellement de bruit que je ne pouvais plus dormir. Une fois, en ouvrant la porte du meuble sous l’évier, je me suis retrouvée nez à nez avec un rat. Puis j’en ai entendu plein d’autres qui couraient entre les cloisons… ».
Réfugiée dans sa voiture, Karine a pu compter sur ses voisins. Emus, ceux-ci ont à leur tour alerté la mairie pour finalement obtenir gain de cause : le jeudi 22 décembre, une société de dératisation est venue pour disposer des granulés et des pastilles aux endroits de passage des rongeurs. « Il a enlevé plein de cadavres de rats. “ “Vous en avez vraiment beaucoup” ”, qu’il m’a dit ».
Malgré cette intervention salvatrice pour Noël, Karine n’a pas été totalement rassurée. En effet, les endroits par lesquels entrent les rongeurs n’étaient pas bouchés. Si un autre employé est venu pour mettre de la mousse expansive dans les orifices, refait les joints de silicone et calfeutré d’autres endroits, l’habitante n’est toujours pas tranquille.
D’autant qu’après être retournée dans sa maison… Karine a de nouveau surpris un rat dans la nuit de lundi à mardi. À bout de nerfs, elle a pris un bâton et l’a frappé avant d’ouvrir sa porte et de le chasser dehors où il est mort. « Je suis désespérée », a-t-elle déclaré à nos confrères après avoir de nouveau prévenu la mairie qui lui a promis de faire intervenir de nouveau quelqu’un en urgence.