« Tous les jours, nous voyons des choses aberrantes et on voit la bien-pensance progresser ». Dans un entretien au Point publié jeudi 2 décembre, Laurent Gerra dénonce les changements de la société qui aboutissent à une insurrection permanente à chaque saillie humoristique qui déplaît. « Nous sommes là pour faire marrer », tente-t-il de rappeler. Il explique ne pas vouloir répondre aux polémiques à chaque fois qu’une de ses plaisanteries choque. « Les gens vont s’acharner si quelqu’un dit quelque chose qui déplaît, mais cela va durer un ou deux jours car une nouvelle polémique va émerger ».
Dans son viseur notamment les écologistes Alice Coffin et Sandrine Rousseau, qui pour lui n’ont ni « humour » ni « recul ». « Il y a une accélération de la connerie », s’amuse-t-il. « Quand on entend certaines personnes, comme Alice Coffin ou Sandrine Rousseau, cela fait peur » poursuit-il dans Le Point. Et de raconter s’être fait « insulter par des écolos à Lyon pour des sketchs où je me moquais gentiment d’eux ». « Les écolos, comme les gens de droite ou de gauche, ne sont pas intouchables », rappelle Laurent Gerra. « Quand Alice Coffin déclare qu’elle ne veut plus voir des films ou lire des livres faits par les hommes, c’est formidable… pour moi ! », dit-il.
Selon l’imitateur, « on peut moins se marrer et moins être léger. Il y a du jugement partout ». Il regrette l’époque où il été possible d’aller « très loin ». Il s’indigne également du traitement réservé à la langue française. « On nous impose ces idées et les anglicismes cancel culture, wokisme », juge-t-il.