Le journaliste Taha Bouhafs a été condamné à 1.500€ euros d’amende ce 28 septembre pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab «d’arabe de service», l’an dernier sur Twitter.
Le tribunal correctionnel de Paris l’a rendu coupable d’injures raciales. En plus de son amende, Taha Bouhafs devra payer 2.000 euros de dommages et intérêts à Linda Kebbab. La déléguée syndicale d’Unité SGP Police a annoncé sur Twitter qu’elle reverserait cet argent à des oeuvres sociales pour des familles de policiers.
Taha Bouhafs devra également verser un euro à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, partie civile. L’avocat du journaliste, Maître Arié Alimi, a déjà déclaré qu’il ferait appel.
«Arabe de service est une formule qui consiste à désigner une posture politique», s’est défendu Taha Bouhafs à l’audience. «On assiste à une tentative de renversement de la définition du racisme, on essaie de retourner la définition contre les anti-racistes», a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse (AFP). Ses justifications n’ont pas suffi, puisque le tribunal a estimé qu’il s’était «volontairement fondé sur l’origine de Linda Kebbab à laquelle il l’a réduite, pour l’assigner à une place peu valorisante, voire dégradante.»