On apprend ce lundi après-midi qu’un troisième centre de vaccination a été vandalisé à Audincourt, dans le Doubs. Selon Le Parisien, la mairie a porté plainte après une coupure des disjoncteurs d’alimentation électrique qui a touché, la veille, le centre de vaccination contre le Covid-19 de la ville et son groupe électrogène de secours.
Le maire de la commune explique que, sur place, “il y avait quatre disjoncteurs coupés et le disjoncteur de l’alimentation principale était lui aussi coupé. Il n’y a aucun doute là-dessus, le centre de vaccination était ciblé”. Stockées dans les réfrigérateurs du centre de vaccination, les 3.500 doses de vaccins Pfizer vont être analysées afin de savoir si elles sont toujours utilisables.
La colère est-elle en train de se transformer en actes terroristes ? En tout état de cause, une certitude, la radicalisation des anti-vaccins est de plus en plus notable. Ainsi le centre de vaccination d’Urrugne a été touché par un incendie dans la nuit de samedi à dimanche. Le procureur de la République de Bayonne a saisi le service de police judiciaire de Bayonne d’une enquête de flagrance pour destruction volontaire par incendie.
Le chapiteau du centre de vaccination à Urrugne a en partie brulé dans la nuit de samedi à dimanche. Les pompiers ont été appelés vers 3h du matin. Plusieurs point de départ de feu ont été relevés. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un incendie volontaire. Le procureur de la République de Bayonne a dans ce sens saisi le service de police judiciaire de Bayonne d’une enquête de “flagrance pour destruction volontaire par incendie”.
Un centre de vaccination contre le coronavirus a déjà été vandalisé hier à Lans-en-Vercors, en Isère. “Le bâtiment communal dans lequel était installé le centre est complètement hors d’usage, tous les systèmes de lutte contre l’incendie ont été ouverts”, explique Michaël Kraemer, spécialiste dans la vérification matériel des microcontrôleurs sécurisés.
Du mobilier, des seringues et des compresses ont également été saccagés, a indiqué le maire de cette commune, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Du matériel municipal stocké dans des garages sous le bâtiment a lui aussi été endommagé tandis que la structure et le parquet du bâtiment sont gorgés d’eau.
Les casseurs n’en sont pas restés là : “1940”, “ARN = Danger”, “Vaccin = génocide”, des inscriptions antivaccins ainsi que des croix de Lorraine ont aussi été taguées sur l’édifice ainsi que l’office de tourisme. “On fait des raccourcis douteux et ignobles, c’est un manque de culture et de respect total par rapport à l’histoire du Vercors”, haut-lieu de maquis durant la Seconde Guerre mondiale, dénonce M. Kraemer.