Les organisateurs du Tour de France retirent leur plainte contre la spectatrice qui a provoqué la chute de coureurs samedi à Landerneau dans le Finistère.
“Maintenant il faut de l’apaisement”, déclare Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. S’il affirme ne pas regretter la plainte, il regrette “l’emballement médiatique derrière”.
“Quand on vient au bord des routes du Tour de France, (…) si on est en groupe, on est tous du même côté de la route, on tient les enfants par la main, on ne vient pas avec ses animaux domestiques, on ne traverse pas n’importe comment, et surtout on respecte les coureurs. Ce sont eux qui méritent la télévision, pas les gens qui sont autour.”, a-t-il ajouté.
La spectatrice en cause, une Française de 30 ans, a été placée en garde à vue mercredi et l’était toujours jeudi matin, selon la gendarmerie du Finistère.
Elle est entendue dans le cadre d’une enquête ouverte pour “blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence”, confiée à la brigade de gendarmerie de Landerneau.
Samedi, lors de la première étape du Tour, la spectatrice qui agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course avait été percutée par l’Allemand Tony Martin qui a entraîné dans sa chute de nombreux coureurs. Plusieurs d’entre eux, notamment l’Allemand Jasha Sutterlin (DSM), ont dû abandonner après cet accident.
Camille Miansoni, procureur de la République de Brest, indique que “L’enquête est encore en cours”.
“Garde à vue prolongée afin de permettre la finalisation des actes en cours”, a-t-il ajouté.
Et d’expliquer que “La personne gardée à vue et son compagnon ont tous les deux été entendus. Ils ont expliqué que la mise en cause cherchait à adresser à travers la télévision un message affectueux à l’attention de ses grands-parents spectateurs assidus du Tour de France”
“Elle a un sentiment de honte”, a-t-il précisé.