Selon Loïc Dombreval, le rapporteur de la loi contre la maltraitance animale adoptée par l’Assemblée nationale l’hiver dernier, avant son passage au Sénat en octobre, les refuges constatent une augmentation alarmante du nombre de chiens et de chats qui leur sont confiés depuis plusieurs semaines.
« Beaucoup de personnes qui ont télétravaillé pendant les deux confinements ont adopté un animal pour leur tenir compagnie, explique l’élu LREM et vétérinaire de profession. Lorsqu’ils sont retournés au bureau, ils ont réalisé qu’il ne pouvait pas rester seul toute la journée. Jamais il n’y a eu autant d’abandons d’animaux à déplorer lors d’un mois de juin. C’est d’autant plus inquiétant à l’approche des congés d’été, alors que les Français n’ont jamais autant eu envie de partir en vacances ».
Le parlementaire estime que, dans beaucoup de cas, ces « adoptants » ont manqué d’information au moment d’acquérir leur compagnon à quatre pattes auprès de particuliers, ou via Internet.
« Beaucoup de Français ont adopté un chien afin de pouvoir le promener et avoir un prétexte pour prendre l’air après l’heure du couvre-feu », précise l’ancien maire de Vence (Alpes-Maritimes). Des canidés qui perdent soudain toute leur « utilité », une fois les restrictions levées et qui se retrouvent trop souvent abandonnés en refuge, ou pire encore, en forêt ou au bord d’une route ».
Contre ce type d’abandons aggravés, la loi contre la maltraitance animale portée par Loïc Dombreval et adoptée l’hiver dernier prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à trois années d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.