Deux nouveaux témoignages, publiés ce dimanche dans Mediapart, accusent Eric Zemmour d’agressions sexuelles.
Un témoignage remonte à un fait qui se serait produit en 2018, l’autre renvoie aux années 1990.
Accusé d’agressions sexuelles en avril par plusieurs femmes, le polémiste employé par la chaîne CNews se retrouve à nouveau mis en cause via par plusieurs femmes ayant croisé la route de celui que ses employeurs n’ont, pour l’instant, jamais lâché. L’enquête publiée dimanche par le site d’information Médiapart est construite autour de deux témoignages, datant de 2018 et des années 1990.
Selon Médiapart, le cas Zemmour sera à l’ordre du jour d’une réunion au Figaro, le 2 juin, à la demande de la Société des journalistes.
l y a trois ans au cours d’une conversation à l’origine «uniquement professionnelle» avec Eric Zemmour, ce dernier aurait «subitement glissé une main pour la poser sur [sa] cuisse. […] Il me dit qu’il n’aime pas la séduction, que ça ne l’intéresse pas», raconte l’attachée de presse citée par Médiapart. Quelques jours plus tard, l’essayiste conclut brutalement une conversation avec elle par un message sibyllin : «Alors j attendrai que vous m invitiez chez vous pour vous violer ! (sic)». Message que la jeune femme a fait constater par un huissier de justice.
L’autre témoignage renvoie à des faits plus anciens, qui auraient eu lieu à la fin des années 1990. Il s’agit cette fois d’une jeune journaliste, 21 ans à l’époque, qui rencontre Eric Zemmour «dans le cadre de son mémoire de sciences politiques consacré à la place des journalistes dans la société», indique Médiapart. Selon elle, ils se seraient retrouvés l’après-midi même dans un café à deux pas du Figaro, où le journaliste tient une chronique. La conversation se serait engagée sur «[son] stage, [ses] études», «mais assez vite», il aurait «dévié» : «Il me fait quelques compliments, il rentre vraiment dans des propositions très claires pour des relations intimes. Il n’y va pas par quatre chemins, c’est très clair, très assumé. J’étais complètement stupéfaite, je ne m’y attendais pas. Moi, j’étais vraiment dans une démarche très saine, très honnête», rapporte Séverine, la journaliste en question. Selon elle, Eric Zemmour aurait «mis sa main sur [sa] cuisse, de façon appuyée» et l’aurait «laissée posée en continuant à [lui] parler, avec vraiment ce regard insistant».
Il l’aurait ensuite suivie à l’intérieur du journal. «Juste avant d’arriver à son étage», il l’aurait «poussée contre la paroi de l’ascenseur» et l’aurait «embrassée de force, mais très franchement. Ça s’est passé très vite, je n’ai pas eu le temps de réagir, il est sorti. Je n’étais pas consentante, j’avais clairement dit non. J’étais bouche bée», se souvient-elle, toujours citée par Médiapart.