La décision de Nike de rompre son contrat avec Neymar, l’été dernier, n’était pas liée à ses blessures à répétition ou à ses performances sur le terrain. A en croire la firme américaine, la fin de la collaboration avec le Brésilien a été motivée par son refus de coopérer à une enquête interne suite à des accusations d’agressions sexuelles émises par une salariée de l’entreprise contre lui. « Nike a mis fin à son partenariat avec le sportif parce qu’il a refusé de coopérer dans une enquête de bonne foi sur des allégations crédibles d’actes répréhensibles formulées par une employée », a ainsi confirmé Nike auprès de l’AFP suite aux révélations du Wall Street Journal.
Selon le Wall Street Journal, l’employée aurait raconté à ses amis qu’à l’été 2016, Neymar avait tenté de la forcer à pratiquer une fellation alors qu’elle était dans sa chambre d’hôtel en marge d’un évènement promotionnel organisé à New York. Des faits portés à la connaissance de Nike en 2018 qui avait « été profondément troublé par les allégations d’agression sexuelle formulées » mais avait « respecté le désir initial de l’employée de garder cette affaire confidentielle et d’éviter l’ouverture d’une enquête. » C’est donc seulement en 2019 que Nike avait partagé ces informations avec la justice lorsque l’employée était revenue sur sa position initiale.
La séparation entre Nike et le n°10 parisien n’avait pas manqué d’étonner, les deux parties étant liées depuis que le Brésilien avait 13 ans et alors que le contrat expirait en 2022.
«L’enquête n’a pas été concluante , a pris soin de préciser la marque à la virgule. Aucun ensemble de faits n’a émergé qui nous permettrait de nous prononcer sur le fond de l’affaire. Il serait inapproprié pour Nike de faire une déclaration accusatrice sans être en mesure de fournir des faits à l’appui. »
«Neymar Jr. se défendra vigoureusement contre ces attaques sans fondement au cas où une quelconque allégation serait présentée, ce qui n’est pas arrivé jusqu’à présent », a de son côté prévenu la porte-parole du Brésilien auprès du Wall Street Journal, précisant que les deux parties avaient mis fin à leur collaboration pour des raisons commerciales.