Deux personnes soupçonnées d’avoir agressé le maire d’Ouges, en Côte-d’Or, ont été interpellées et placées en garde à vue annonce le procureur de Dijon. “Une première interpellation a eu lieu ce matin mercredi 26 mai 2021. Une seconde garde à vue est intervenue en fin d’après-midi ce jour”, a indiqué Eric Mathais, sans donner d’autres éléments sur le profil des mis en cause.
La brigade de recherches de Dijon et la brigade territoriale de Quetigny poursuivent leur enquête de flagrance pour ces faits de violences aggravées en réunion et avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique.
C’est un déchaînement de violences jamais vu dans cette commune de 1500 habitants située en banlieue de Dijon…. Les habitants sont abasourdis par ce qui s’est passé dimanche soir… Le maire d’Ouges, petite commune de 1500 habitants située en Côte-d’Or, marche dans la rue avec son épouse et un habitant quand ils croisent le chemin d’un homme en quad qui roule trop vite. Le maire, Jean-Claude Girard, fait une remarque à l’homme et la violence est immédiate.
Le ton monte, quelques riverains arrivent et le jeune homme menace d’appeler son frère. Dix minutes plus tard, deux voitures et des scooters arrivent.
Le groupe, de sept ou huit personnes selon un témoin, est armé de barres à mine. Le maire se fait charger dans son dos et prend un coup sur la tête. « Je suis tombé au sol, je ne me rappelle pas trop mais je sais que c’est un coup dans les côtes qui m’a fait me relever », se souvient Jean-Claude Girard.
Un des habitants est à terre, la tête en sang. Un coup de feu tiré à la carabine par un riverain fait fuir les agresseurs. Prévenus par l’épouse du maire, les gendarmes de Quetigny sont ensuite arrivés sur place.
Une enquête de gendarmerie est en cours, a précisé de son côté le procureur de la République de Dijon, qui n’a pas souhaité s’exprimer davantage mardi.
Le préfet de Côte-d’Or, Fabien Sudry, a condamné dans un communiqué « avec la plus grande fermeté l’agression dont a été victime le maire d’Ouges ». « S’en prendre à un élu de la République, c’est s’en prendre à la République tout entière », a affirmé le préfet.