Dans la nuit de vendredi à samedi, les habitants du quartier Stalingrad de Paris, en lutte contre des consommateurs de crack installés sous leur fenêtres, ont filmé un viol (Voir tweet publié ci-dessous). Dans la nuit de vendredi à samedi, les riverains ont entendu les hurlements d’une femme vers 00h30 rapporte Le Parisien. Elle était en train d’être violée en pleine rue par un homme. La scène a été filmée et diffusée par le Collectif19 qui recense les nuisances liées à la drogue et à l’insécurité. En voyant cette horrible scène, les habitants ont immédiatement alerté la police qui est intervenue rapidement.
« Après trois secondes de vidéo, j’ai compris que c’était grave. En tremblant, j’ai appelé le 17. Chaque seconde comptait, les agents de la BAC sont arrivés 5 minutes plus tard », explique sur Twitter Deborah Navah, riveraine et membre du Collectif19. « Depuis je fais des cauchemars. Cette impuissance face l’insécurité et le crack. Et les femmes sont des proies trop faciles, j’enrage. »
Les policiers, alertés par des riverains ont interpellé un homme “désigné par la victime”, ce samedi matin vers 1h00 avenue de Flandres, a appris l’AFP de source policière.
Le suspect a été placé en garde à vue pour “viol par personne en état d’ivresse et trafic de stupéfiants”, a précisé le parquet.
Depuis plusieurs semaines, les habitants dénoncent les violences et les nuisances produites par plusieurs centaines de consommateurs de crack. Des riverains qui ont pris l’habitude de filmer ces consommateurs depuis leurs fenêtres.
Chaque soir, désormais, les jardins d’Éole, dans le 18e arrondissement de Paris, sont réservés aux fumeurs de crack. Le trafic s’y fait en toute impunité. Les consommateurs de cette drogue sont un peu plus à l’abri des regards qu’auparavant. “On sait qu’ici on ne va pas nous jeter une bouteille sur la tête du 6e étage, ou des sacs d’ordure, parce que ça arrive”, lance un homme, sous couvert d’anonymat.
L’ouverture nocturne de ce parc est une solution temporaire, encadrée par les équipes de la mairie de Paris. “Aujourd’hui, il y avait 120 personnes, hier, 200 personnes. L’objectif, c’est d’apaiser les tensions entre les riverains et les consommateurs”, explique Yahia Berkani, de l’unité d’assistance aux sans-abris de la mairie.
Le violeur Menotté et embarqué voilà on à fait le nécessaire. 🚨 pic.twitter.com/t0YGCI6YXp
— Collectif19 (@Collectif191) May 22, 2021