Les sept mis en examen pour la mort de Diego Maradona en novembre dernier, jusqu’ici accusés d’homicide involontaire, sont désormais poursuivis pour homicide volontaire et encourent de 8 à 25 ans de prison, a-t-on appris de source judiciaire.
Avec ce changement de qualification, le parquet considère que la mort de Maradona n’est pas le résultat d’une faute professionnelle ou d’une négligence de l’équipe médicale du “pibe de oro”, mais que médecins et soignants n’ont rien fait pour empêcher sa mort quand celle-ci s’est matérialisée.
“Après tant d’injustices, la boucle est bouclée. Le plus important est le changement de l’accusation en homicide avec préméditation”, a déclaré à l’AFP un membre du parquet de San Isidro (banlieue de Buenos Aires), en charge de l’enquête.
Cette aggravation des charges est lié à la parution début mai d’un rapport d’experts, qui a conclu que Maradona avait été “abandonné à son sort” par son équipe soignante, dont le traitement “inadéquat, déficient et imprudent” a conduit à une lente agonie.
“Les signes de danger de mort qu’il présentait ont été ignorés”, estimaient encore les vingt experts, dont les médecins légistes qui ont pratiqué l’autopsie et des spécialistes de diverses disciplines médicales, et les soins infirmiers prodigués sont “entachés de déficiences et d’irrégularités”.