La CGT a demandé jeudi au gouvernement de prendre « toutes les dispositions justes et nécessaires pour protéger » les agents publics, soulignant qu’ils « doivent pouvoir » travailler « sans avoir peur pour leur vie » après qu’un octogénaire a tué son assistante sociale dans l’Aube le 12 mai.
« C’est toute la profession (…) qui est endeuillée, mais qui restera combative parce que le travail social doit rester au cœur de l’accompagnement des personnes les plus fragiles de notre société », écrivent dans un communiqué commun la fédération CGT des services publics et l’Union fédérale action sociale CGT.
« Le travail social ne pourra jamais, à lui seul, soigner les fractures d’une société minée par les inégalités sociales, mais aussi, en l’occurrence, par la pénurie d’offre de soins et d’accompagnements psychiatriques à domicile comme en établissement », ajoutent-elles.
« À l’instar de l’ensemble des agents territoriaux, en première ligne, sur le terrain, répondant aux besoins immédiats de la population, les travailleurs sociaux et travailleuses sociales doivent pouvoir exercer leurs missions en sécurité sans avoir peur pour leur vie ou celle de leurs proches », dit la CGT, attendant « du gouvernement qu’il prenne toutes les dispositions justes et nécessaires pour protéger tous les fonctionnaires et agents publics ».
Le 12 mai, à Virey-sous-Bar (Aube), un homme de 83 a tué par balle l’assistante sociale de 36 ans qui l’accompagnait, avant de se suicider.
Elle lui rendait visite mensuellement et avait rendez-vous avec lui ce jour-là. Ce suivi social avait été mis en place après « l’isolement de cet homme âgé, affecté par la dégradation de l’état de santé de son épouse », selon le parquet de Troyes.