La France demande à Israël de « garantir l’accès rapide et sans entrave de l’aide à Gaza », après la fermeture d’un point de passage crucial, a déclaré mardi Jean Castex devant l’Assemblée nationale.
« Un convoi humanitaire a été autorisé aujourd’hui et ce mouvement doit se poursuivre », a insisté le Premier ministre, alors que la communauté internationale s’emploie à enrayer l’escalade meurtrière entre Israël et des groupes de Gaza.
Mardi, après de nouveaux bombardements israéliens et salves de roquettes du Hamas palestinien, la situation s’est tendue autour du point de passage de Kerem Shalom, ouvert quelques heures puis refermé par Israël après des tirs d’obus palestiniens.
« La France a appelé et appelle de façon extrêmement ferme l’ensemble des acteurs à mettre un terme immédiat à toutes les violences, à toutes les provocations, et à toute incitation à la haine pour permettre un retour au calme », a ajouté M. Castex lors de la séance de questions au gouvernement.
Interpellé par le président du groupe communiste André Chassaigne, M. Castex a également demandé la protection du « personnel humanitaire et médical » et d’assurer « la sécurité des journalistes ».
Samedi, une frappe israélienne a pulvérisé un immeuble de 13 étages qui abritait notamment les équipes de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP).
La réponse du Premier ministre a suscité l’ire du député Meyer Habib (UDI), qui se présente comme un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Quittant l’hémicycle furieux avant la fin de la prise de parole de M. Castex, il lui a reproché de ne pas dire « un mot sur les civils israéliens », criant au « scandale ».
Dans le même temps, les pourparlers diplomatiques se sont intensifiés. Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi se sont entretenus à midi avec le roi Abdallah II de Jordanie, pour travailler à une médiation au Proche-Orient.
La chancelière allemande Angela Merkel et Abdallah II ont également appelé mardi après-midi à un « cessez-le-feu rapide ».