Alors que la maman attendait son tour devant un point relais pour récupérer un colis, son fils, né prématurément, a réclamé le sein. Maÿlis, qui portait un tee-shirt d’allaitement, a tenté de le faire patienter quelques minutes, en vain.
«Il avait vraiment très faim», a-t-elle raconté la semaine dernière dans une vidéo Doctissimo. Elle a donc nourri son enfant en prenant soin de cacher sa poitrine sous sa veste. Après quoi une dame qui faisait également la queue s’est mise à lui hurler dessus.
«Vous n’avez pas honte ?», lui a-t-elle lancé à plusieurs reprises. «La nouvelle génération est là pour s’exhiber. Vous êtes une maman, vous devez prévoir les repas de votre fils», a-t-elle poursuivi avant de gifler la maman.
«Je n’ai pas eu le temps de réaliser ce qu’il se passait, j’ai pris une gifle en pleine poire avec bébé dans les bras». Plusieurs passants et clients ont été témoins de la scène, mais personne n’est venu l’aider.
«Je n’ai absolument eu aucun soutien des gens qui étaient présents (…). Le reste de la file a baissé la tête, a ignoré», a-t-elle affirmé. Pire, une dame «beaucoup plus âgée» a même félicité le geste de l’agresseuse.
Ensuite «j’ai remis mon fils dans la poussette, ramassé mes lunettes de soleil qui avaient volé par terre, puis je suis rentrée à la maison, et j’ai pleuré», a témoigné la victime, qui regrette de ne pas avoir réagi.
«Je m’en suis beaucoup voulu (…). J’aurais aimé réagir, mais avec un bébé dans les bras, vous voulez faire quoi ?». Avant que Maÿlis ne prenne la parole, une de ses amies avaient rédigé un post sur Facebook pour raconter les faits.
Une fois au commissariat, la personne qui a reçu sa plainte lui a demandé «à quel pourcentage on voyait (sa) poitrine». Ce à quoi la maman a répondu «zéro». Puis «il m’a gentiment dit que c’était un peu de ma faute et que je l’avais cherché. J’étais choquée, j’ai pris sur moi et j’ai supporté».
Depuis l’agression, son fils est très stressé et a la nuque bloquée, a encore expliqué la jeune maman qui, de son côté, ne peut plus allaiter car elle «n’a plus une seule goutte de lait».