Cinq mois jour pour jour après la disparition de l’infirmière d’Albi, ses amies ont organisé une nouvelle battue. Une soixantaine de personnes ont répondu présentes, dont Cédric, son mari, à la fois partie civile et potentiel suspect.
Au départ, il n’avait pas forcément envie de se mêler aux copines de Delphine comme aux curieux qui ne manqueraient pas de répondre à l’appel. Pas envie non plus de croiser des regards en coin chargés d’arrière-pensées. Pourtant, Cédric Jubillar est bien là ce dimanche pour participer, lui aussi, aux opérations de recherche organisées dans le but de retrouver ne serait-ce qu’une trace de son épouse disparue il y a cinq mois dans la nuit du 15 au 16 décembre, à proximité d’Albi (Tarn).
Accompagné par deux amies, il se tient d’abord très en retrait du barnum où se sont regroupées les organisatrices du rassemblement. Manière d’être présent tout en restant dans l’ombre. Ses enfants, Louis (6 ans) et Elyah (2 ans depuis mardi dernier) sont à l’abri des regards chez leurs grands-parents paternels. « Que je vienne ou que je ne vienne pas, je savais que l’on allait parler de moi et me critiquer, souffle-t-il. Mais je me suis dit que c’était mieux que je vienne… »