Sur le terrain, près de 350 gendarmes, et notamment des unités d’élite du GIGN et du Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), continuent de traquer Valentin Marcone, soutenus par huit hélicoptères et des équipes cynophiles. Mais trouver le fugitif risque d’être ardu: « Le gars est du pays, chasseur, il connaît tout, toutes les combines, tous les passages, c’est très difficile pour ceux qui ne connaissent pas le territoire », a assuré un habitant de Saumane.
Quelques heures plus tôt, jeudi matin, les gendarmes qui ratissent le secteur pour retrouver le fugitif avaient lancé un appel à témoins pour tenter de le débusquer, décrivant un homme de « type européen, 1,70 m, treillis vert et veste de camouflage, considéré comme dangereux ». Le fuyard est « susceptible d’être porteur d’une arme de poing et d’une carabine de précision », précisait ce texte, appelant les personnes qui pourraient le croiser à n’intervenir « en aucun cas » eux-mêmes, mais à contacter les enquêteurs au 04.66.38.67.22. C’est avec cette même arme de poing que Valentin Marcone, chasseur et tireur sportif, aurait commis le double meurtre. Cet appel à témoins est accompagné d’une photo du suspect, un homme à l’apparence très juvénile, cheveux châtains très courts et fines lunettes, à la corpulence moyenne, arborant un léger sourire.
« L’hypothèse désormais, c’est qu’il aurait pu prendre la fuite plus loin, au-delà du périmètre de 15 km que nous fouillons depuis le départ », a expliqué la porte-parole de la gendarmerie en Occitanie.
Plusieurs coups de carabine auraient ainsi été entendus près de Saint-André-de-Valborgne, selon le maire de cette commune de 400 habitants située à une heure quinze de marche au nord des Plantiers.
« Il y a eu d’abord cinq coups de carabine vers 11h puis dix coups vers 13h », a précisé Régis Bourelly, auprès de la presse rassemblée à Saumane, village voisin des Plantiers, en parlant aussi de quelqu’un « criant dans les bois ». « Je pense que c’est lui qui a tiré parce qu’on n’est pas en période de chasse », a-t-il ajouté. « À chacun de ces signalements, nous allons sur place pour lever les doutes », a précisé le colonel de gendarmerie Laurent Haas, précisant être « en permanence alerté sur de nouveaux signalements ».