Frédérique Porterie, Procureur de la République de Bordeaux, s’exprime.
“Alors que la victime était au sol, en vie, l’individu a aspergé la femme d’un liquide et l’a immolée par le feu”, a-t-elle d’abord indiqué. Avant d’ajouter: “L’auteur, identifié comme son conjoint, a quitté les lieux à pieds. L’homme a été interpellé par la BAC à 18h45. Il était porteur d’un fusil, d’un pistolet à gaz et d’une cartouche. La maison de la victime a été découverte en partie incendiée”.
Et de révéler que “L’homme a tiré à quatre reprises de manière tangible sur la victime. La victime est décédée suite à une détresse respiratoire aiguë”. “Le fils ainé de la victime de 13 ans était au domicile d’une amie de sa mère. Le 4 mai, il était réveillé par le mis en cause qu’il décrivait comme très énervé.” a-t-elle poursuivi.
La procureur révèle, suite aux premières auditions, que le mis en cause voulait “un peu brûler sa femme pour la punir” après avoir appris qu’elle avait une relation avec un autre homme. Et de le décrire comme un homme “né en Algérie et qui a la double nationalité”
“Mounir B. est né en Algérie le 14 mai 1976 et il a la double nationalité franco-algérienne. Il est maçon et s’est marié en 2000 avec une femme avec laquelle il a divorcé en juin 2015. De cette union sont nés trois enfants qui vivent avec leur mère. Son casier judiciaire porte mention de sept condamnations”
Avant de poursuivre: “Les trois enfants ont été pris en charge par le Samu. Le parquet les a confiés aux services de l’aide sociale à l’enfance” Et de préciser : “Le 15 mars 2021, la victime avait déposé plainte contre son conjoint pour une agression commise dans la matinée”
“Mounir B. a été convoqué à quatre reprises par le conseiller d’insertion et de probation. Il s’est présenté aux convocation et a justifié aux obligations de soins. Il a reconnu être entré à plusieurs reprises avec la victime, en totale contradiction avec ce qu’il lui avait été ordonné le 25 juin 2020.”