Dans une interview accordée au Figaro, le maire de Nice Christian Estrosi annonce qu’il quitte le parti Les Républicains. “Les Républicains doivent, de mon point de vue, dire clairement, qu’en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l’extrême droite avant toute chose”, explique l’homme politique.
Et d’ajouter : “Dans l’attente de cette clarification, j’ai donc décidé de me mettre en congés des Républicains afin d’assurer, comme d’autres, ma totale liberté de parole. Je m’en vais de LR. J’ai donc désormais le même statut que Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, sans forcément partager les mêmes analyses. Ils ont démissionné avant moi, on ne leur oppose pas de haine. Je demande le même respect. Quitter mon parti est une décision pénible pour le gaulliste que je suis”. Pour Christian Estrosi, “il est temps de reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d’un vrai projet”.
Hier, le maire LR de Toulon Hubert Falco annonçait lui aussi qu’il quittait son parti en déplorant le « sauve-qui-peut » et le « rétrécissement de la ligne » de LR « qui en oublie les enjeux essentiels auxquels il doit répondre ». Les Républicains, mis au pied du mur par des déclarations dimanche de Jean Castex sur une alliance LREM-LR en région Paca, ont obtenu mardi de Renaud Muselier l’assurance qu’il ne prendrait ni ministre, ni parlementaire LREM sur sa liste. En échange de quoi le président de région sortant a pu récupérer le soutien du parti.