Le policier “mort en héros hier, Eric M. laisse derrière lui une compagne, avec laquelle il s’était pacsé, et deux petites filles, âgées respectivement de 5 et 7 ans. Issu de la police secours, Eric était avant tout un «policier du quotidien», note une source syndicale auprès du Figaro. Il avait officié dans le Val-de-Marne au sein de la Brigade anticriminalité (Bac) de Chennevières-sur-Marne, affirme une source policière.
Il avait rejoint il y a quatre ans le GRI au sein duquel il menait parfois des opérations de maintien de l’ordre. Mais il intervenait surtout pour des affaires d’anticriminalité.
Le trafic de drogue, en pleine croissance dans la zone, occupait la majeure partie de ses journées. «Il donnait son temps et sa vie pour un métier auquel il croyait», confie-t-on. Il y a trois ans, il avait acquis le grade de brigadier.
«Son quotidien, c’était la lutte farouche contre ces trafiquants qui minent les quartiers du département», ajoute une source. Au sein du commissariat d’Avignon, un commissariat «familial malgré la taille de la ville», on se souvient d’un homme «exemplaire». «Un super collègue, un bon mec, toujours prêt à aider son prochain», se remémore-t-on.
«La police, certains y rentrent par vocation, ou on finit par tomber dedans tellement on y passe de temps. Jusqu’à parfois y laisser sa vie, ce qu’aucun de nous ne mérite, malgré notre engagement», résume un fonctionnaire.