Des proches de l’assaillant tunisien qui a égorgé une policière française près de Paris, ont déclaré samedi à l’AFP que c’était un homme « calme » et « pas particulièrement pieux », au lendemain de cette attaque assimilée au « terrorisme islamiste ».
« C’était quelqu’un de calme, pas particulièrement pieux », a indiqué à l’AFP un cousin, Noureddine, qui reconnaît ne pas avoir pas vu Jamel Gorchene, 36 ans, depuis longtemps.
L’un de ses beau-frère a indiqué à un correspondant de l’AFP qu’il était revenu deux semaines en Tunisie récemment. Mais des proches de l’assaillant ont refusé de répondre aux questions des médias jusqu’ici.
Installée dans la périphérie de M’saken, ville moyenne du centre-est de la Tunisie, celle famille réside dans une maison simple d’un étage, aux murs récemment blanchis.
Le Tunisien qui habitait depuis plusieurs années près de Paris, inconnu de la police française, a tué de deux coups de couteau une policière non armée de 49 ans dans le commissariat de Rambouillet, avant d’être lui-même abattu par la police, selon les premiers éléments de l’enquête française.
« Nous ne céderons rien » face « au terrorisme islamiste », avait déclaré vendredi le président français, Emmanuel Macron, sur son compte Twitter.
Des témoins ont rapporté que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar », selon une source proche de l’enquête.
Le père de l’assaillant, ouvrier dans la construction à Nice (sud-est de la France), avait pris sa retraite il y a dix ans, et faisait les allers et retours depuis, selon le cousin.
Arrivé en France de façon irrégulière en 2009, Jamel Gorchene, devenu chauffeur-livreur, était titulaire depuis décembre d’une carte de séjour valable un an, selon les autorités françaises.
C’est également de M’saken qu’était originaire Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui avait foncé avec un camion dans la foule le 14 juillet 2016 à Nice (86 morts), où il vivait depuis plusieurs années.