Le fameux Gilou de la série Engrenages trouve ici un rôle tout en retenue. Il incarne un médecin séparé de sa femme (Léa Drucker), mobilisée avec trop de cœur dans l’aide aux réfugiés mineurs.
Elsa et Philippe, le couple que vous incarnez avec Léa Drucker, est séparé, mais semble ne pas être allé au bout de son histoire. Est-ce le cas ?
Ils ont eu des soucis de priorités. Lui, il a envie d’une vie paisible alors qu’elle est confrontée aux réalités du terrain au sein du centre d’accueil où elle travaille. Elle est totalement impliquée dans son action. Mais il y a toujours cet amour entre eux. Cette histoire donne un visage humain à la situation des réfugiés. Et le service public fait son travail en proposant cette fiction.
Cécile, qu’interprète Romane Bohringer, reconnaît qu’on ne peut pas régler les problèmes de tous les migrants mineurs dans son centre. Alors, faut-il donc continuer à les accueillir ? C’est tout le problème. Mais je trouve qu’en France, on ne fait pas grand-chose pour eux. L’État délègue aux associations. En Suède, où j’habite, l’accueil se passe bien.
Un mot sur votre partenaire, Léa Drucker ? Je l’ai retrouvée dans le film Le monde d’hier, de Diastème, où on incarne des politiques, des ennemis jurés ! J’adore jouer avec elle, j’aime ce qu’elle fait passer, elle n’est pas dans le pathos, elle est dans le sourire.
On se souvient de vous en flic dans le rôle de Gilou pour la série “Engrenages”, sur Canal+. On doit vous en parler souvent : cela ne vous agace-t-il pas ? Non, c’est un super souvenir. Dans la carrière d’un acteur, c’est une chance d’avoir un personnage qui marque autant. La France a progressé dans la qualité de ses séries