Je te veux moi non plus Du calme !
Comme le disait un célèbre réalisateur passé maître dans l’art du suspense qui rend fou, à moins que ce ne soit un tout aussi célèbre acteur français qui trouvait que « t’as d’beaux yeux, tu sais » : pour faire un bon film, il faut trois choses, à savoir une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. Triple hélas, il n’y a rien de tout cela dans Je te veux moi non plus qui marque le passage de l’humoriste Inès Reg des planches au cinéma. A moins bien sûr de considérer qu’un pitch comme « son jules la trompe, elle a heureusement un meilleur ami d’enfance, va-t-elle enfin conclure avec ? » comme le summum de la créativité scénaristique.
Et donc, Nina et Dylan se connaissent depuis le berceau. Elle est avocate, vit à Paris. Lui est barman sur une plage de Biarritz et collectionne les conquêtes. Biarritz, où la jeune femme débarque donc avec deux copines pour des vacances impromptues le jour où elle apprend que Benoît, celui qu’elle croyait être son chéri, traficote sur un site de rencontres. Expressions, vannes et tournures de phrases vaguement générationnelles, en tout cas dans l’air du temps d’un certain stand-up – Inès Reg vient de là en plus d’avoir fait le buzz sur Instagram avec sa vidéo « paillettes » – s’enchaînent quasi sans interruption. Et quand il y en a, elles sont remplies par des chansons. Tout ça alimente une sorte de logorrhée où la drôlerie se dilue toujours plus et qui, à force, épuise bien les oreilles, le cerveau et ne donne pas forcément envie de s’intéresser à son personnage (déjà, avocate, faut faire des efforts pour y croire).
Pas de chance : c’est justement le « texte » qui est supposé appuyer sur le ressort comique. Et donc on ne rit pas, ce qui est quand même un comble pour une comédie romantique. Ah, oui, « romantique » parce que Je te veux moi non plus est inspiré par la propre histoire d’Inès, plus précisément du couple qu’elle forme avec Kévin Debonne, alias Dylan dans le film. Soit… Mais la mise en scène à la siskatdeux et les a